Ce poème fait suite à l’article sur le deuil et la perte d’un être cher
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Mon ange gardien
Une dernière fois, j’ai laissé la lumière du soleil, me brûler les yeux
Je n’attendais que toi, lorsque mes paupières se sont fermées
Ce soir-là, je n’ai fait qu’un seul vœu
Que ce soit toi… qui vienne me chercher.
Tel une furibonde, je ne voulais plus
Te voir certains soirs… dans mes rêves
Ne me suffisait plus.
Il fallait que je te rejoigne
Non, n’ai pas peur maman
Ce soir, je vais te retrouver, abandonnant cette vie
Non, n’ai pas peur maman
La souffrance n’est rien, mon cœur est bien plus meurtri
Comment veux-tu que je reste dans ce monde ?
Qui chaque jour, me donne la nausée et me laisse sans foi ?
Mon esprit est vide et mon corps gronde
Ma force n’est pas pour vivre sans toi, mais pour être avec toi.
Ne t’inquiètes pas, petite maman
Je n’en peux plus de regarder les étoiles
Et, je n’arrive pas à retrouver notre vie d’avant.
Le temps, si cruel, s’amuse à recouvrir mes souvenirs, d’un voile.
Mon dernier soupir est un soupir d’espoir
J’abandonne ce corps si lourd de souffrance
Et mon cœur s’arrête de battre…Silence éternel pour enfin te voir.
Je me laisse porter par cette mélodie, tout en nuance.
Corps raide et bleuté
Mort certaine…
Tous les battements de cœur ont cessé
Il est 21h, les cloches sonnent, mais leur tentative est vaine.
Tes bras m’enveloppent, tu es venue maman.
Je lève la tête vers ton visage
Je reconnais ton regard remplit d’amour, celui d’une mère pour son enfant
Je me raccroche à tes bras comme les vagues au rivage.
Une larme glisse le long de ma joue.
Ne t’inquiètes pas, petite maman
Ce n’est pas un chagrin, non pas du tout
Seulement, un bonheur immense, que je n’avais connu depuis longtemps.
La mort m’a redonné l’Amour qu’on m’avait volé
Cette maladie qui m’a arraché à toi
Aujourd’hui, tu as retrouvé ce sourire, qui s’était envolé
A cet instant, je comprends enfin ce qu’est la foi.
Tu m’as quitté en me disant que tu m’aimais
Et moi, j’ai vécu dans l’ombre, tout ce temps
Je t’ai bafoué alors que tu croyais en moi et m’aidais
Je n’ai pas vu les signes que tu m’as envoyés si souvent
La lumière se brouille…
Tes bras me lâchent, mais ton sourire reste.
Je m’éloigne, ma voix bafouille
Mon appel au secours est inutile, comme mes gestes
Le ciel se pare d’étoiles scintillantes dans l’obscurité.
Vie incertaine, il faut combattre…
Mon corps reçoit cette lumière et mon esprit est baigné de pureté
Il est 21h05, mon cœur se remet à battre.
A présent, ton baiser est ancré dans ma chair.
Jamais plus je n’oublierais et n’aurais de la peine.
Tu m’as redonné la vie une seconde fois, et j’en suis fière
C’est ton rire qui coule dans mes veines.
Chaque jour, je pense à toi maman
Mais aujourd’hui, plus de larmes qui coulent sans fin
Seulement un sourire sur mes lèvres qui a effacé mon tourment
Et qui réconforte ton petit fils tétant mon sein.
A toi… Maman
Je t’aime
♥